Dernier coup d’œil dans le rétroviseur de l’année passée : l’ANEM a sollicité le regard du sociologue Arnaud VALLIN pour commenter la premier sondage d’opinion réalisé sur les jeunes salariés en Mutualité. Réalisée par l’IFOP à la demande de l’ANEM et du Centre des Jeunes, des Dirigeants, des acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (CJDES), cette enquête a été présentée le 25 juin 2019.
En ouverture de la restitution des résultats, la Présidente de l’ANEM, Marie-Pierre LE BRETON, avait insisté sur la volonté du mouvement mutualiste de « mettre des jeunes, et plus généralement de la diversité, à tous les étages de la maison Mutualité » : « Des jeunes parmi nos adhérents, des jeunes au sein des conseils d’administration des mutuelles, des jeunes, donc, dans nos entreprises. »
L’autonomie : critère central d’épanouissement au travail
Directeur des Usages sociaux et du Marketing social chez DOMPLUS Groupe, Arnaud VALLIN est frappé par la « place centrale » de l’autonomie dans les critères d’épanouissement au travail des jeunes salariés mutualistes. Ce facteur est ainsi cité par 35% des moins de 35 ans dans les mutuelles, contre 16% chez l’ensemble des salariés de cette tranche d’âges. Arrivent ensuite plus classiquement : l’ambiance au travail (44%) et la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle (27%).
De manière logique, les salariés mutualistes de moins de 35 ans ont des attentes nouvelles à l’égard de leur responsable hiérarchique : ils ont besoin avant tout d’un manager capable de les écouter et de les soutenir en cas de difficultés. Ce qu’Arnaud VALLIN résume en parlant de « care management ».
Dernier résultat remarquable : les jeunes salariés des mutuelles et unions mutualistes sont sensibles aux actions de la Mutualité et à leur utilité sociale. Pour le sociologue, les « valeurs mutualistes » constituent donc un « atout important » pour attirer ou fidéliser les jeunes professionnels.
Toutefois, souligne Arnaud VALLIN, les jeunes salariés ne cherchent pas à adhérer à de grands idéaux collectifs, comme cela fut le cas par la passé. De manière plus individuelle, ils sont en quête d’une activité professionnelle qui entre en résonance à leur propre échelle de valeurs, construite à partir de leurs expériences et de leur histoire familiale.
Voir aussi : le témoignage de 3 jeunes salariés mutualistes
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