Nicole est gestionnaire de santé et prévoyance. Elle s’est fait une grosse entorse au genou suite à une chute en ski. Elle doit subir une intervention dans un mois et suit des séances de kiné trois fois par semaine. Abir, commercial pour la région Ile-de-France, est depuis plusieurs années allergique aux pollens. Au printemps et en été, il est obligé de prendre un traitement qui provoque des phases de somnolence et de grande fatigue. Il est en arrêt maladie quand il est trop gêné sur le plan respiratoire.
Nicole et Abir sont-ils en situation de handicap ? C’est à partir de cas pratiques, imaginés pour l’occasion, que l’ANEM a proposé à ses organismes adhérents une réflexion, le 18 novembre 2022, lors d’un webinaire organisé à l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes en situation de Handicap (SEEPH 2022). Thème : « Handicap et trajectoire professionnelle ».
Près de 70 salariés s’étaient inscrites à cet évènement animé par Asmahani AHAMADA, Cheffe de projets RH à l’ANEM et responsable du réseau HandiMut, et Noëlla RENOU, Consultante formatrice chez Meiz Développement. Comme l’a indiqué en introduction Céline LOISEAU, Déléguée générale de l’ANEM, l’attention portée aux parcours professionnels et au maintien en l’emploi est particulièrement importante dans la mesure où 75% des personnes concernées se retrouvent en situation de handicap à l’âge adulte.
À partir d’exemples concrets, les deux animatrice ont présenté une typologie des différentes déficiences, évoqué les signaux d’alerte que peuvent appeler l’attention sur une situation possible de handicap, passer en revue les acteurs et les dispositifs mobilisables.
La SEEPH 2022 placée sous le signe du maintien dans l’emploi
Et Nicole et Abir ? À ce stade, Nicole n’est pas en situation de handicap, ont convenu les participant·e·s. Abir, pour sa part, pourrait trouver intérêt à faire une demande de Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH). Il revient aussi à son employeur de vérifier l’adéquation entre le poste occupé et sa situation. Le cas échéant, un aménagement pourra être envisagé ainsi qu’un financement adéquat.
Pour Asmahani AHAMADA, ce type de rencontres permet de décupler la motivation des Référent·e·s handicap mutualistes sur le terrain : « Derrière les dispositifs, derrière les concepts, on trouve de vraies personnes dont on peut contribuer concrètement au maintien dans l’emploi », souligne-t-elle.
« L’inclusion est un des partis pris forts du Manifeste des Employeurs de la Mutualité, insiste Céline LOISEAU. Cette valeur irrigue aussi l’ensemble des travaux paritaires, car c’est autour d’une politique RH structurée qu’on se met en capacité d’accompagner au mieux les personnes en situation de handicap. »